Chernobyl Diaries est un film d'horreur américain réalisé par Brad Parker en 2012.
Le film prend comme contexte la catastrophe de l'usine de Tchernobyl en 1986, où l'un des réacteurs nucléaires explosa et engendra la contamination radioactive de toute la zone. Avec un budget d'un million de dollars, le film dure 1h25.
Comme on pouvait s'y attendre leur moyen de transport tombe soudainement en panne (et de façon louche), ce qui bloque les personnages sur le site radioactif ; on peut donc passer à l'étape logique suivante, qui consiste à éliminer le chef du groupe (et le plus costaud), ici le guide qui disparaît de façon toute aussi louche, puis on blesse un des membres du groupe pour enlever toute envie de se barrer à pied... Le scénario est donc bien goupillé (pour le moment).
Les personnages désormais livrés à eux-mêmes prennent une décision qui fonctionne toujours, se séparer en plusieurs groupes ! A partir de là, la tension du film augmente d'un cran, avec l'apparition de quelques animaux comme des chiens (probablement contaminés) qui attaquent nos joyeux compères, mais toujours aucun aperçu des supposés gonzes qui habitent l'endroit ; ces derniers finiront par apparaître en hordes de fous furieux transgéniques, bien décidés à mettre la main sur les survivants pour des besoins primaires... Les rescapés tentent de s'enfuir par les souterrains (mauvaise idée) et finissent par se retrouver en plein cœur du réacteur (on s'y attendait) où la radioactivité commence à leur piquer les yeux.
Au final personne ne s'en sortira car l'ultime survivant se fait ramasser par une unité scientifique ukrainienne et maintenu au secret car personne ne doit savoir ce qui se passe à Tchernobyl...
Réalisation : Chernobyl Diaries semble être le seul film de Brad Parker, bien qu'il ait participé de façon plus discrète à d'autres films. On peut toutefois signaler Oren Péli en tant que producteur, qui a réalisé Paranormal Activity et a surtout produit Insidious. Le film jongle de façon assez habile entre les plans classiques et la caméra embarquée (found footage), qui n'est pas trop présente au final...
On a beaucoup de plans suggestifs sur l'aspect sinistre du lieu, ainsi que des éléments en cascade pour augmenter la tension chez les personnages. Les effets spéciaux sont pratiquement inexistants et c'est pas plus mal, comme ça rien ne vient choquer notre œil pendant le film ! Le jeu des lumières est pas trop mal avec les lampes torches qui ne fonctionnent pas correctement...
Bande-son : Présence de musiques oppressantes pendant tout le film à l'exception de quelques scènes dénuées de toute musique, ou à l'inverse de scènes où la musique prend le dessus sur les bruitages et les voix pour créer un sentiment de vide et d'impuissance... Sympathique, mais pas de quoi fouetter un poisson-clown.
Jeu des acteurs/Personnages : Le jeu général des acteurs est correct sans être exceptionnel, suffisant pour qu'on veuille s'impliquer ; aucune guest star dans ce film ni d'acteur un peu notoire... Quant aux personnages, ceux-ci sont bien solidaires et ne prennent pas trop de mauvaises décisions, mis à part le fait de former plusieurs groupes, mais bon c'est un classique des films d'horreur...
Tout au long du film ils disparaissent un par un de façon bien orchestrée (faut dire que les vilains gonzes sont de véritables Splinter Cell), sauf évidemment à la fin où le réalisateur a intégré quelques scènes d'action, parce qu'il faut bien qu'on voit les contaminés en question !
Conclusion : A mi-chemin entre Hostel et La Colline a des Yeux, Chernobyl Diaries sait prendre son temps en posant tout d'abord l'histoire puis en faisant intervenir un suspense grandissant ; malheureusement le film est un peu avare en scènes d'actions ou de violence ; je ne dis pas ça car je suis un gros sociopathe, mais on aurait pas dit non à un peu plus de scènes qui bougent ! Trop d'attente tue l'attente au final, et on reste un peu sur notre faim...